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La rédactrice en chef Héloïse Lhérété raconte l’émergence d’une revue provinciale devenue internationale

mercredi 16 juin 2021, par Benjamin Batirbek

Le 27 mai 2021, la directrice générale rédactrice en chef de la revue Sciences-Humaines est intervenue au lycée Parc des Chaumes à Avallon. Héloise Lhérété a évoqué différents thèmes  : son métier, les études de journalisme et la revue auxerroise Sciences-Humaines. Une intervention enrichissante pour les lycéens et professeurs qui a permis de faire découvrir l’histoire de la revue.

Cet article a été rédigé par Romane Blondeau, Lou-Ann Blondeau et Flavie Delcombel, élèves de 1ère HGGSP.

La revue Sciences-Humaines née à Auxerre (Yonne) se veut accessible à quatre publics  : scolaire, professionnel, grand public cultivé venant de tous horizons et public parental. La revue traite d’éducation, de sociologie, philosophie, histoire-géographie, psychologie, politique, économie…Par ailleurs, Mme Lhérété nous confie  : «  les revues visant l’éducation et la psychologie se vendent 3 à 4 fois plus que les autres  ».

Portrait de H. Lhérété au lycée
Héloïse Lhérété en discussion avec les élèves de premières HGGSP du lycée.

Ce petit projet de province, dont les fondateurs sont Jean-François Dortier et Jean-Claude Ruano-Borbalan est monté sur la scène internationale. En effet, pour de nombreux pays francophones, la revue est une référence  : l’intervenante nous explique que pour beaucoup, elle est la «  vitrine des idées françaises  ». Par exemple, la Belgique est le deuxième plus gros lecteur de la revue, devant la Bourgogne qui est pourtant sa terre natale.

Portraits dessinés des fondateurs de Sciences Humaines
Autrice : Jade Dos Santos

Sciences-Humaines fait le choix de ne pas quitter Auxerre pour diverses raisons. Du point de vue des salariés, c’est une ville qui permet un équilibre de vie dans lequel il est plus simple de lier profession et vie personnelle. Héloise Lhérété nous déclare  : «  A Auxerre, je peux me permettre de vivre dans une maison avec un jardin, ce qui n’est pas possible à Paris  ». De plus, la revue bénéficie d’une liberté de penser et de s’exprimer mais aussi d’une indépendance géographique qui permet l’éloignement d’une possible influence des concurrents. La rédactrice de la revue nous dit être «  polluée  » lorsqu’elle revient des conférences parisiennes et ne regrette pas son choix de vie.

Aujourd’hui, la revue se veut neutre et non politisée depuis que les deux fondateurs (de gauche) ont ouvert leur esprit grâce à deux sociologues principalement (Raymond Aron et Edgar Morin). Cela a permis un projet transdisciplinaire, vulgarisateur et synthétique.

Sciences Humaines, une revue scientifique ?
Auteurs : Anaïs Blanchard, Candice Bazot, etc.

De plus, la revue tente de garder une certaine éthique. Héloise Lhérété dit vouloir prendre le temps d’apprendre pour mieux rédiger. Le métier de journaliste est un métier de messager dans lequel il faut savoir construire un raisonnement. La revue accorde de l’importance à savoir ce qu’est ou n’est pas une information pour ne pas tomber dans «  l’infobésité   ». La directrice confie  : « pas d’abonnement à l’AFP, ce n’est pas notre temporalité  », l’ADN de Sciences-Humaines se détache du journal traditionnel et crée ainsi des articles inédits. Selon Mme Lhérété, «  Sciences-Humaines écrit pour ses lecteurs et non pour des annonceurs  » et «  lorsque l’on choisit le métier de journaliste, on ne choisit pas celui de communiquant  ».

Sketchnote de la rencontre
Autrice : Océane Geenen

Enfin, la revue prend le temps de construire un bon contenu, avec une publication mensuelle ou trimestrielle avec des rubriques comme les Grands Dossiers, les Essentiels, l’Humanologue ou encore les Hors Séries.

Liam Pincemin, Louise Tordoir et Mathilde Serrurier ont réalisé ce reportage vidéo à partir de la captation de la rencontre (la mauvaise qualité du son est due à cet enregistrement initial).